Le crépuscule des Dieux
Le Crépuscule des dieux– apparaît comme l’amendement de toutes les idées exprimées chez Siegfried ou encore la fin du chemin laborieux construit au fil des opéras précédents de l’histoire : l’optimisme feuerbachien qui a brillé dans la scène finale de Siegfried devient rapidement, dans Die Götterdämmerung, un festin rapide et implacable de trahison, de complots […]
Synopsis
Le Crépuscule des dieux– apparaît comme l'amendement de toutes les idées exprimées chez Siegfried ou encore la fin du chemin laborieux construit au fil des opéras précédents de l'histoire : l'optimisme feuerbachien qui a brillé dans la scène finale de Siegfried devient rapidement, dans Die Götterdämmerung, un festin rapide et implacable de trahison, de complots et de vengeance qui conduit à la chute de tous les personnages, sans exception. En d'autres termes, Die Götterdämmerung présente le duel final et apocalyptique entre les reines Brünnhilde et Kriemhild tel qu’il est raconté dans l'épopée du « Chant du Nibelung » qui a été le point de départ, vers 1848, de la composition par Wagner de sa saga monumentale. C'est aussi la partition la plus sombre et la plus follement avant-gardiste du cycle – ce deuxième acte ! –, ainsi qu'une récapitulation phénoménale des motifs musicaux des opéras précédents. Couronné d'une puissante catharsis, Die Götterdämmerung est l'aboutissement de l'odyssée musicale qui a débuté lors de la saison 2018-2019 avec Das Rheingold dirigé par Pablo Heras-Casado (direction musicale) et Robert Carsen (mise en scène) dans une mise en scène qui, une fois de plus, met l‘accent sur le sous-texte écologiste de cette immense fable morale.